The Economist : la révolution digitale dans l’agriculture

The Economist a publié en février dernier un numéro intitulé « Planet of the Phones« , dans lequel il rappelle que le téléphone est devenu « omniprésent, addictif et révolutionnaire »Alors qu’en 2020, 80% de la population aura un smartphone, le « Phono sapiens », comme le qualifie The Economist, acquiert de nouvelles capacités. Même les secteurs les plus traditionnels sont touchés par cette révolution numérique. Tel est le cas de l’agriculture en Afrique qui se renouvelle et se modernise grâce à de nouvelles applications mobiles.

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Depuis que la mobile-agriculture (m-agriculture) a été abordée pour la première fois au Mobile World Congress en 2012 (voir article de l’Observatoire du BoP), les applications pour une agriculture digitale se multiplient. On trouve trois grands types d’applications favorisant cette transformation :

  • Le mobile-banking, qui concerne l’ensemble de la population, mais qui joue un rôle particulièrement important auprès des agriculteurs en zone rurale
  • Les applications qui donnent accès à des informations et conseils agricoles
  • Les applications de formation

Les initiatives de mobile-banking sont nombreuses en Afrique. Par exemple, au Nigeria, un système de e-portemonnaie permet aux paysans d’accéder directement aux subventions agricoles en utilisant leurs portables pour effectuer des transactions et des paiements. Dans la même optique, le celèbre système M-PESA au Kenya permet aux agriculteurs habitant trop loin des villes de déposer, retirer et transférer de l’argent grâce à leur téléphone portable.

Par ailleurs, les services de conseil agricole permettent aux fermiers d’être mieux informés, et donc d’améliorer leurs ventes. Par exemple, le site N’Kalo offre des informations et conseils sur plusieurs filières agricoles (anacarde, sésame, karité…) sur les marchés ouest-africains. Ces informations sont envoyées aux abonnés sous forme de bulletins chaque semaine. Ces derniers peuvent également demander des conseils commerciaux, des mises en relations ainsi que des données historiques sur les cours de vente.

Finalement, les plateformes de formation web visent à renforcer les connaissances et capacités des agriculteurs. A titre d’exemple, l’initiative One Agriculture-One Science lancée en 2014 cherche à promouvoir l’accès en ligne des modules de formation.